Des entrepreneurs qui changent le monde 1/7

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Défi : Transformer les pratiques agricoles pour préserver l'environnement, tout en garantissant des rendements élevés.
Idées reçues : "Les rendements élevés impliquent obligatoirement des solutions contre-nature et l'utilistion de produits chimiques."
Solution durable : Exploiter sans s'en priver les forces vives de la nature, à commencer par les canards.

Takao Furuno est né en 1950 dans une région rurale du Japon et ses premiers souvenirs sont ceux d'une campagne environnante peuplée de toutes sortes d'oiseaux, de canards et d'animaux sauvages. Adolescent, il constate que l'agriculture intensive a modifié profondément les paysages de son enfance. En 1988, au hasard de ses lectures, il découvre dans un vieux livre d'histoire qu'il était auparavant courant de faire patauger des canards dans les rizières. Pour Takao Furuno, ce fait historique n'a rien d'une anecdote. Si la tradition populaire avait décidé de placer des canards dans les rizières, ce n'est pas sans raison. Il tente donc de comprendre pourquoi en essayant, sur ses propores terres, de combinet la culture du riz et lélevage de canards. Et les résultats le surprennent.


Non seulement les canards se nourrissent de mauvaises herbes et des insctes parasites, laissant intacts les plants de riz qu'ils n'apprécient pas. Mais en remuant les fonds, ils oxygènent l'eau et leurs déjections sont évidemment d'excellents engrais qui nourrissent les sols.

Les canards et le riz sont faits pour s'entendre. Après 10 années éreintantes de travail, Takao Furuno et sa femme ont enfin trouvé le moyen de se passer de produits chimiques, les canards vont travailler à leur place. Et les rendements s'améliorent considérablement. Alors qu'en moyenne, il faut pour produire un kg de riz l'équivalent d'une canette de 33 centilitres de pétrole en engrais, pesticide et combustible, cette méthode permet de s'en passer totalement. L'élevage de canards offre aux agriculteurs l'occasion d'utiliser les insectes comme une resource alimentaire au lieu de s'évertuer à les faire disparaître. Et comme les rendements sont équivalents aux méthodes intensives et bien supérieurs auxméthodes traditionnellles, tout le monde y gagne, sauf les vendeurs d'engrais.


Extrait de 80 hommes pour changer le Monde : Entreprendre pour la planète, de Sylvain Darnil et Mathieu Le Roux