Mongolie
Un proverbe mongol annonce : "Qui boit l'eau d'une terre étrangère doit en suivre les coutumes". Et elles semblent bien étranges à nos yeux d'européens, ces coutumes mongoles !
En trois semaines passées en Mongolie, je reste émerveillée par les étendues arides et magnifiques qui s'étendent à perte de vue, dès que l'on quitte la capitale, Ulan- Bator, elle-même extrêmement polluée. La moitié de la population mongole s'y entasse, délaissant désormais les provinces et leur rude vie nomade. Deux semaines passées à l'extérieur de la ville me permettent de découvrir des provinces très différentes : du côté de Hatgal, s'étend le lac Hovsgol, immensité d'eau claire entourée de forêts de sapins. Vers Kharkhorin, en revanche, l'aridité est telle que pour trouver de l'eau, il faut chevaucher des heures jusqu'à un minuscule ruisseau.
La boisson préférée des mongols, on l'a vite compris, ce n'est pas l'eau, mais l'airag, lait de jument fermenté que j'ai bien du mal à avaler, mais dont ils boivent des litres chaque jour, en le battant régulièrement dans la grande jatte qui le contient. La vie est souvent menée en autarcie, et en grande partie basée sur les animaux élevés ou un petit potager.